Le sujet sensible de la réforme des retraites est entré dans la campagne électorale jeudi, lorsque le candidat Emmanuel Macron a proposé de porter l’âge de la retraite de 62 à 65 ans, une proposition annoncée mercredi soir. S’il est réélu en avril, le chef de l’État prévoit de reprendre les réformes radicales qu’il a été contraint de suspendre puis d’annuler pendant la crise provoquée par l’épidémie de Covid-19.
L’augmentation sera introduite progressivement, à raison de quatre mois par année de naissance, et durera jusqu’en 2033. La pension minimale sera portée à 1 100 euros par mois pour les personnes ayant travaillé à temps plein. Il y aura des exemptions pour différentes situations : personnes ayant commencé à travailler tôt, personnes handicapées, personnes en incapacité de travail, etc. Pour ces catégories, l’âge de la retraite sera de 62 ans au lieu des 60 ans actuels.
E. Macron n’est pas le seul à vouloir avancer l’âge de la retraite. “Nous avons proposé la retraite à 65 ans, Macron ne l’a pas fait ! Comment faire confiance au candidat Macron alors qu’il promet tout ce que le président Macron n’a pas fait pendant son quinquennat ?”, a rétorqué Valérie Pécresse, candidate des Républicains.
Jean-Luc Mélenchon, le candidat du parti de gauche La France insoumise, a exprimé un “désaccord absolu”. “Je suis favorable à la retraite à 60 ans”, a-t-il déclaré à RMC. La socialiste Anne Hidalgo a dénoncé une “hypocrisie fondamentale”, tandis que l’écologiste Yannick Jadot a parlé d’une mesure “très injuste” et a souhaité que le système de retraite soit basé sur les besoins.