Depuis le début de la guerre, le Super E10 est devenu 25 centimes plus cher, le diesel même 33 centimes. Aujourd’hui, le prix du carburant a franchi la barre des deux euros.
Avec la guerre en Ukraine, le prix du carburant a dépassé pour la première fois le seuil des deux euros. Dans la moyenne journalière nationale de lundi, l’essence super de la variété E10 coûtait 2,008 euros par litre, pour le diesel c’était 2,032 euros, comme le rapporte l’ADAC à Munich mardi.
Au début de la guerre, le 24 février, l’E10 coûtait encore 1,757 euros et le diesel 1,670 euros. L’E10 est donc devenu 25 centimes plus cher depuis lors, le diesel 33 centimes. Il est inhabituel que le prix du diesel soit plus élevé que celui de l’essence, car le diesel est taxé à un taux plus faible en Allemagne.
Le principal moteur de la hausse à la pompe est le prix du pétrole, qui a fortement augmenté dans le sillage du conflit en Ukraine. Lundi, le pétrole brut Brent, important pour l’Europe, a temporairement coûté jusqu’à 139 dollars le baril (159 litres) après que le secrétaire d’État américain Antony Blinken a fait jouer l’interdiction d’importation de pétrole brut russe. La force actuelle du dollar intensifie encore cet effet, car le pétrole est négocié en dollars et les acheteurs allemands paient en euros. En outre, le prix du diesel est poussé à la hausse par la forte demande de fioul domestique, relativement similaire, et les importateurs réduisent leurs importations de diesel en provenance de Russie.
Des prix records avant même la guerre en Ukraine
Si l’on atteint actuellement des records aussi extrêmes en matière de prix des carburants, c’est aussi parce que l’effet de la guerre en Ukraine s’ajoute aux niveaux records déjà atteints ces derniers mois. Sur une base annuelle, l’augmentation est énorme : en mars 2021, le diesel coûtait en moyenne 1,315 euros par litre, tandis que le Super E10 coûtait 1,454 euros.