Société

Loi Sécurité globale : Manifestation de la coordination d’opposants devant le Sénat à Paris

Les manifestants se sont rassemblés pour exprimer leur opposition au projet de loi sur la sécurité globale ce mardi 16 mars 2021. Le Sénat a entamé hier l’examen en premier lecteur de la proposition de loi sur la sécurité globale. Une loi qui a été examinée, il y’a 4 mois par l’Assemblée nationale.

La coordination d’opposants a appelé à une mobilisation générale du 13 au 20 mars pour leurs libertés.  Les manifestants se sont réunis hier devant le palais de Luxembourg à Paris au moment où le Sénat entame l’examen de cette loi. Le projet de loi controversée sur la sécurité globale vise à criminaliser l’affichage et la distribution d’images d’agents de police ou de gendarmerie, jugés nuisibles. Les opposants à la motion estiment qu’elle entrave le travail des journalistes et viole la liberté d’expression. Cette mobilisation est aussi dans les rangs du Sénat parce qu’il y’a des centaines d’amendements qui ont été déposés par les sénateurs (communistes et Europe écologie les verts).

La Contestation de l’article 24 de la loi « sécurité globale »

L’article de cette loi, le plus contesté est celui qui modifie la loi sur la liberté de la presse qui réprime la diffusion d’images malveillantes d’une force de l’ordre. Même si les sénateurs ont profondément cadré le texte sur l’article 24, les opposants contestent toujours ce projet de loi. Les sénateurs ont complètement réécrit cet article plutôt que de toucher à la loi sur la liberté de la presse. Cette loi a été défendue bec et ongle par un certain nombre d’organisations de défense de la liberté publique et un certain nombre de grands médias. Ces derniers y voyaient une entrave à la liberté d’informer dans un contexte très particulier de dénonciation de violences policières.

Les amendes prévues pour le « délit de séparatisme »

Les sénateurs ont créé un nouveau délit qui dit que « c’est une provocation à l’identification des forces de l’ordre ». En clair, si vous diffusez volontairement l’image d’un policier ou d’un gendarme sur les réseaux sociaux ou n’importe où d’ailleurs de manière malveillante, vous portez atteinte et vous encourez une peine de prison allant jusqu’à 5ans et une amende de 75.000 euros . Cette décision ne satisfait toujours pas les gens qui manifestent parce qu’il y’a d’autres articles dans cette loi qui touchent au séparatisme, aux drones, aux forces de l’ordre.  

Les sénateurs ont jusqu’au 18 mars pour discuter de cette loi ou la réécrire, mais ça ne sera pas la fin de cette histoire puisque la dernière ronde sera écrite par l’Assemblée nationale dans les prochaines semaines.

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