Le Premier ministre français a promis lundi de développer des «autoroutes ferroviaires» pour transporter la nourriture et d’autres marchandises qui sont désormais acheminées par camion, dans le cadre d’une initiative gouvernementale visant à réduire l’empreinte carbone du pays.
Jean Castex a déclaré que le «train de produits frais» reliant le principal marché de gros de Paris à la ville méridionale de Perpignan rouvrirait après la fermeture de cette ligne l’année dernière.
La ligne serait éventuellement connectée à une ligne européenne plus large entre Anvers (Belgique) et Barcelone (Espagne), a-t-il déclaré, et deux nouvelles lignes nationales Nord-Sud seraient lancées.
“C’est un signal très fort que le gouvernement donne et c’est une première étape dans le retour du fret ferroviaire”, a déclaré Castex aux journalistes juste à l’extérieur de Paris.
Les trains de marchandises pourront utiliser gratuitement l’infrastructure ferroviaire du pays jusqu’à la fin de l’année et les frais qu’ils paient normalement seront divisés par deux en 2021, a-t-il ajouté.
Le ministère des Transports a déclaré plus tard que ces mesures tarifaires coûteraient 63 millions d’euros (74,02 millions de dollars) par an.
Les chemins de fer ont régulièrement perdu du terrain au profit des camions en France au cours des dernières décennies et ne représentent que 9% du marché du fret, contre 45% en 1974 et une moyenne européenne de 18%.
Le président Emmanuel Macron a promis 15 milliards d’euros (17,63 milliards de dollars) de nouveaux financements en juin pour une économie plus verte, un jour après que les Verts aient battu son parti et pris le contrôle des grandes villes aux élections locales.