Le Parlement européen a décidé qu’à partir de 2032, il n’y aura plus de certificats gratuits pour les émissions de CO₂. Ce prix sera progressivement supprimé à partir de 2027.
Après un long débat sur des propositions controversées en matière de protection du climat, le Parlement européen a arrêté sa position. Lors d’un vote à Bruxelles, 439 députés européens ont voté en faveur de la réforme du système d’échange de quotas d’émission, 157 se sont prononcés contre et 32 se sont abstenus. L’attribution gratuite de certificats CO₂ sera progressivement supprimée à partir de 2027, et sera complètement abolie à partir de 2032. L’échange de quotas d’émission devrait également être étendu aux bâtiments et aux transports. Un premier vote sur la question a échoué au début du mois, par exemple sur la durée de la phase de transition.
Dans le système d’échange de quotas d’émission (ETS), certaines industries doivent payer pour l’émission de gaz nuisibles au climat tels que le CO₂. La Commission européenne a déjà présenté des propositions pour la protection du climat l’été dernier. Ces plans doivent encore être approuvés par les pays de l’UE. Ceux-ci veulent arrêter leur position la semaine prochaine avant que les deux institutions n’entament des négociations entre elles. Ce n’est qu’après avoir trouvé un compromis que le plan pourra entrer en vigueur.
Le Parlement a également soutenu la création d’un fonds social pour le climat et l’introduction d’un tarif CO₂ aux frontières extérieures de l’UE. Le fonds social pour le climat vise à alléger la charge des citoyens, car plus de protection du climat pourrait également signifier des coûts plus élevés pour les consommateurs. Le tarif CO₂ a pour but d’éviter que les produits bon marché, fabriqués à l’étranger et plus dommageables pour le climat, ne deviennent un problème pour les entreprises de l’UE.
L’accord a été négocié par les chrétiens-démocrates, les sociaux-démocrates et les libéraux au Parlement européen, mais a également été soutenu par les Verts. L’eurodéputé SPD Tiemo Wölken estime que la première proposition, qui s’est effondrée il y a deux semaines, aurait considérablement affaibli le système d’échange de quotas d’émission.