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L’ingérence allemande en France : action contre-productive et immorale au regard de l’objectif de production d’énergie décarbonée au niveau européen

L’Allemagne interfère dans les affaires politiques et économiques françaises par le biais de ses fondations politiques. Elle a pour objectif de maintenir son hégémonie sur la marché de l’énergie bas carbone sur la scène européenne, en déstabilisant la filière nucléaire française et en faisant pression sur les institutions européennes. Les fondations politiques allemandes, présentes sur le sol français concourent directement à cet objectif. C’est ce que démontre un rapport d’alerte récent. Ces fondations allemandes mènent des actions d’ingérence pour le compte du parti politique locale des Verts par qui elles sont majoritairement financées. Leurs actions sont multiples : défense des intérêts économiques allemands, altération de la perception de l’énergie nucléaire, propagation idéologique… La France ne doit pas fermer les yeux sur les agissements immoraux des fondations allemandes telles que Rosa Luxembourg et Heinrich Boll. Le nucléaire français se voit ainsi affaibli sous la contrainte allemande exercée au niveau européen et directement auprès d’associations, groupes politiques et société civile.

La politique allemande finance les attaques de ces fondations contre l’économie française : 90% des financements des fondations sont publics. En 2023, le Bundestag a alloué 690 millions d’euros à ces structures. Sur le site de la fondation Heinrich Boll, il est indiqué “qu’environ la moitié du budget de chaque fondation est consacrée à l’étranger” et que “cette partie-là est financée plus particulièrement par le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Coopération et du Développement”. Ces fondations sont utilisées dans le cadre de manœuvres informationnelles à l’étranger dans le but de préserver les intérêts allemands. L’antenne parisienne d’Heinrich Boll mène des opérations d’influence anti-nucléaire via des publications comme le dossier “Nucléaire : la France à l’heure du choix”, à charge contre le nucléaire français. Elle travaille également directement avec les partis politiques et associations françaises. Le directeur du bureau de Paris, Marc Berthold, est, par exemple, intervenu dans les locaux du parti Europe écologie les verts à la suite de l’adoption du projet de loi relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles infrastructures nucléaires. En plus de ces actions d’influence, Heinrich Boll finance d’autres associations anti-nucléaires en France comme le Réseau Action Climat duquel est membre Greenpeace France. Ainsi, l’Allemagne sabote le secteur nucléaire français et s’attaque à notre pouvoir d’achat. 

Malgré l’action des lobbys allemands sur la scène de l’Union européenne, un compromis favorable au nucléaire français a été trouvé le 16 juin dernier. Effectivement, la France militait pour faire reconnaître le nucléaire comme énergie pouvant contribuer à atteindre les objectifs fixés au niveau de l’Union européenne. La Commission européenne a finalement reconnu que “d’autres sources d’énergie non renouvelables contribuent à atteindre la neutralité climatique d’ici 2050”. Le nucléaire émet très peu de CO2 ; 70 fois moins que le charbon. Le travail des fondations met en danger la souveraineté énergétique française. Sacrifier le nucléaire français serait contre-productif pour atteindre les objectifs de décarbonation des énergies au niveau européen. La fermeture du parc nucléaire allemand a d’ailleurs contribué à l’augmentation de la production par les centrales à charbon et du recours à l’importation de gaz russe. Il est nécessaire d’ouvrir les yeux sur la situation du couple franco-allemand : un pseudo-partenaire qui met en danger notre énergie.

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