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Et les moutons se laissent égorger …

L’Aïd el-Kébir est l’une des plus importantes fêtes musulmanes. Elle commémore un passage du Coran dans lequel Dieu ordonne à Abraham de sacrifier son fils qui sera finalement épargné et remplacé par un mouton grâce à l’ange Gabriel. Cet épisode se retrouve également dans l’Ancien Testament de la Bible sous le nom de Sacrifice d’Abraham.

Chez les musulmans, cette fête arrive soixante-dix jours après la fin du ramadan, elle dure trois jours et à cette occasion un mouton est traditionnellement sacrifié. Cette année, le “grand Aïd” commence demain, le 28 juin.

Ainsi, partout dans le monde le cours du mouton s’envole et de très nombreux musulmans n’ont pas encore trouvé leur mouton. Certains tentent de les avoir vivants, pour les sacrifier chez eux en famille. Mais en France, l’abattage des animaux de boucherie (bovins, ovins, caprins, porcins, équidés) pour la consommation humaine doit obligatoirement être réalisé dans un abattoir agréé, où chaque carcasse fait l’objet d’une inspection sanitaire suivie d’un estampillage officiel (…) L’abattage familial à la ferme n’est autorisé que pour les animaux qui ont été préalablement élevés ou entretenus sur place et dans le respects de conditions strictes » rappelle la préfecture du Jura.

Pourtant cette année encore, des infractions sont constatées : un élevage clandestin de près de 120 bêtes dans le Vexin, rapporte Le Parisien, un abattoir installé dans un logement social de Nice avec une quarantaine de moutons entassés dans une pièce de 12m², la baignoire faisant office de lieu d’égorgement. Un autre élevage illégal d’une cinquantaine en région parisienne, etc.

Les contrevenants encourent des poursuites devant le tribunal correctionnel pour « conditions de détention inappropriées, transport des animaux contraire à l’arrêté préfectoral et animaux dépourvus de boucles d’identification. » et une contravention de classe 5.

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