Le conseil de prud’hommes de Paris a jugé que son éloignement en 2019 était « sans motif réel et sérieux ».
Un journal voué à l’échec. Selon un rapport de l’Agence France-Presse hier, le magazine Les Inrocks a été condamné par le tribunal des affaires pour avoir licencié le reporter David Doucet “sans juste motif” en 2019. Pour rappel, en février 2019, une dizaine de personnes, majoritairement des femmes, décrivaient un cyberharcèlement qui aurait été mené par des membres de la “Lol League” il y a dix ans, du nom d’un groupe Facebook privé créé par le journaliste Vincent Glad.
Après la révélation de l’incident, plusieurs personnes impliquées dans le litige ont été licenciées ou non renouvelées au sein de l’entreprise.
Parmi eux, David Doucet a reconnu sur Twitter être l’auteur de deux farces téléphoniques.
La direction du journal l’a par la suite licencié pour « une dégradation de l’image du journal» et « comportement inapproprié vis-à-vis des autres salariés de l’entreprise ». David Doucet a alors fait savoir qu’il saisissait le tribunal du travail pour contester le licenciement.
Dans le jugement, le comité a jugé que si David Doucet a admis son appartenance à la Ligue LOL entre 2011 et 2013, alors « Les Inrocks » « n’a pas justifié ses tendances agressives » durant cette période, et il est impossible qu’un lien ait été établi entre ce groupe et la prétendue farce téléphonique contre les journalistes. En outre, le tribunal du travail a souligné que, comme le journal l’avait promis, « l’absence de désabonnement de lien commercial avec des annonceurs ». Enfin, il n’y a pas de comportement spécifique qu’un comportement « déplacé » ait été provoqué par la direction du journal, indique le tribunal de commerce de Paris.