Economie Environnement

Le Haut Conseil pour le climat appelle à verdir davantage le plan de relance

L’organisme indépendant a salué certaines avancées mises en place par le plan post-Covid. Il estime cependant que des progrès sont non seulement possibles, mais également souhaitables.

C’est une centaine de mesures qui ont été passées au crible. Le Haut Conseil pour le climat a publié un rapport comportant ses conclusions vis à vis du plan de relance. Et il fut agréablement surpris. En effet, il reconnait un réel effort de verdissement de la politique économique. Un effort permettant au plan de relance tricolore de figurer parmi les références en la matière. Il ne comporte effectivement aucun soutien direct envers les industries des énergies fossiles. De plus, sur les 100 milliards d’euros mobilisés pour le plan, 30 seront spécifiquement consacré à la transition écologique. Bruno le Maire avait notamment déclaré vouloir investir 7 milliards d’euros dans l’hydrogène vert.

Cependant, l’organisme apprécierait d’autres efforts. En effet, le plan de relance ne permettrait pas de réduction significative de la pollution. L’organisme s’appuie ainsi sur les objectifs fixés par la stratégie nationale bas carbone. En l’état actuel des choses, la France ne serait pas dans les clous. Il faut donc revoir le verdissement du plan de relance à la hausse. Le premier bilan provisoire pour 2015-2018 indique que les émissions n’ont décru que de 1% par an durant cette période. Alors que la SNBC prévoyait une diminution d’au moins 2%.

L’organisme offre ainsi différentes pistes de réflexion. Il serait nécessaire d’afficher de fortes ambitions dans l’agriculture et les forêts. Mais ces domaines sont déconsidérés alors qu’ils représentent une fabuleuse opportunité d’absorption d’émissions. Enfin, l’organisme souhaiterait afficher des mesures structurelles. Avec comme ligne directrice la neutralité climatique en 2050. La présidente de l’organisme prend pour exemple le secteur du bâtiment. “Pour la rénovation énergétique des bâtiments, il faut soutenir la filière sur dix ans et mettre en place les emplois de demain“. Un impératif à l’heure où les dégâts liés à la pollution de l’air atteignent des records en Europe. La France étant même considérée comme un pays à risque à l’échelle climatique.

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