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Des “anomalies” dans le recours aux cabinets de conseil par l’Etat

La Cour des comptes a publié sévère rapport sur le recours de l’Etat aux cabinets privés de conseil. Un état des lieux qui épingle l’usage trop fréquent par l’État et ses établissements publics de cette méthode et met en évidence plusieurs problèmes. Voici les principaux points abordés :

1.   Prestations de conseil : Outre les prestations informatiques, qui représentent la majorité des dépenses externalisées, il existe d’autres missions de conseil faisant appel à des compétences intellectuelles. Cependant, il est difficile d’évaluer précisément le niveau et l’évolution de ces prestations en raison de l’absence de référentiels comptables adaptés et de définitions claires des types de prestations de conseil.

2.  Pilotage interministériel : Bien que le recours à des prestations externes puisse être bénéfique, il peut également être inapproprié. Malgré l’introduction de mesures visant à améliorer la cohérence, certaines orientations manquent de caractère opérationnel. Il est nécessaire de définir les circonstances dans lesquelles l’utilisation d’un cabinet de conseil présente une réelle valeur ajoutée. De plus, une coordination claire entre les différentes entités gouvernementales est essentielle pour assurer un pilotage efficace.

3.  Gestion des marchés de conseil : La définition préalable des besoins et la préparation des marchés de consultants sont souvent défaillantes dans l’administration. Cela conduit à un recours excessif à des prestataires externes, malgré la disponibilité de ressources internes. L’utilisation généralisée des accords-cadres, sans une définition précise des besoins, entraîne également des problèmes de prestation inadaptée et de dépassement des coûts.

Le contrôle de la Cour des comptes sur les marchés de conseil révèle des anomalies telles que des dépassements financiers et des retards. La Cour examine ces cas pour déterminer s’ils constituent des infractions pouvant être sanctionnées par les juridictions financières. En résumé, le rapport souligne la nécessité de clarifier les définitions et les procédures liées aux prestations de conseil, d’améliorer la coordination interministérielle et de renforcer la gestion des marchés de conseil pour optimiser l’utilisation des ressources internes et réduire les coûts.

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