Huawei et Hikvision ont été mis sur liste noire par le département américain du Commerce en 2019 dans le cadre des négociations commerciales en cours entre Washington et Pékin, les deux parties imposant des tarifs de plusieurs milliards de dollars sur les produits de l’autre.
Le géant chinois des télécommunications Huawei Technologies et la société de surveillance vidéo Hikvision ont été décrits par l’administration Trump comme des entreprises détenues ou contrôlées par l’armée chinoise, selon un document du Pentagone obtenu par Reuters.
Outre Huawei et Hikvision, le document distingue également le China Mobile Communications Group, China Telecommunications Corp et l’avionneur Aviation Industry Corp of China.Bien que Huawei n’ait pas encore commenté la question, Hikvision a qualifié les allégations de “sans fondement”, soulignant qu’il ne s’agit pas d’une “entreprise militaire chinoise”.
Hikvision a ajouté qu’ils n’avaient jamais participé à des travaux de R&D liés à l’armée et qu’ils coopéreraient avec Washington pour résoudre le problème.
Les membres du Congrès républicain Tom Cotton et Mike Gallagher ont félicité le ministère de la Défense (DOD) pour avoir publié la liste de désignation, exhortant également le président Donald Trump à introduire des sanctions économiques contre les entreprises chinoises mentionnées dans le document.
La Maison Blanche, pour sa part, n’a pas encore commenté si des sanctions seront imposées.Reuters a cité un haut responsable de l’administration sans nom disant que la liste du DOD peut être considérée comme «un outil utile pour le gouvernement américain, les entreprises, les investisseurs, les établissements universitaires et les partenaires similaires pour mener une diligence raisonnable en ce qui concerne les partenariats avec ces entités, en particulier comme la liste s’allonge ».
Le sénateur républicain Marco Rubio, pour sa part, a affirmé que le document est «un début, mais malheureusement insuffisant pour avertir le peuple américain des entreprises publiques et dirigées qui soutiennent le gouvernement chinois et les activités du Parti communiste menaçant la sécurité économique et nationale des États-Unis. ».
Les autorités américaines ont placé Huawei, Hikvision et de nombreuses autres entreprises technologiques chinoises sur sa liste d’entités en mai 2019, citant des préoccupations de sécurité nationale selon lesquelles leurs technologies pourraient être utilisées pour espionner des pays à la demande de Pékin.
Le gouvernement chinois et Huawei ont rejeté ces allégations avec véhémence, Huang Fanghong, membre du conseil d’administration de Hikvision, ayant déclaré l’année dernière que la société avait trouvé «des alternatives à la plupart des composants américains» et pensait que «l’impact sera mineur sur notre entreprise».
Washington a également lancé une campagne pour dissuader les pays d’autoriser la firme à construire des réseaux nationaux 5G en utilisant des allégations similaires, malgré les refus du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne, de la République tchèque et de certains fournisseurs de télécommunications canadiens.