La France accorde à Joséphine Baker, son honneur le plus rare : l’intronisation au Panthéon français. Par cette décision, la France rend hommage à une figure emblématique, née américaine, qui a choisi de s’installer en France, éternel pays des Lumières, pour poursuivre son combat pour la liberté et l’émancipation.
Artiste de music-hall de renommée mondiale, résistante et militante antiraciste infatigable, elle a toujours été aux côtés de ceux qui se sont battus pour ce qui était juste, en France et dans le monde entier.
Joséphine Baker est décédée en 1975. Véritable incarnation de l’esprit français, elle mérite d’être reconnue aujourd’hui par la France.
Désignée par le président français Emmanuel Macron pour être inhumée au Panthéon français le 21 août dernier, la belle et merveilleusement scandaleuse Joséphine Baker – cette Américaine du Missouri aux yeux en amande et au sourire de mille feux qui devint la can-can girl super-risquée de Paris, chanteuse, danseuse, muse d’artistes et esprit incendiaire original des années folles – sera transférée dans l’auguste chambre le 30 novembre. Lorsque les Allemands ont commencé à sévir à Paris en 1940, Baker est devenue une espionne de premier plan pour la Résistance française. Elle a été décorée de la Croix de guerre et a été nommée chevalier de la Légion d’honneur pour les services rendus en Europe et en Afrique du Nord. La raison pour laquelle sa dépouille sera transférée dans les augustes chambres le mardi 30 novembre est que c’est la date, en 1937, où elle a épousé l’industriel français Jean Lion et est devenue citoyenne française