Dans l’objectif de faire travailler de concert économie et écologie, Bruno Le Maire et Barbara Pompili ont présenté la nouvelle stratégie hydrogène du gouvernement. L’objectif ? Investir pour remporter un pari technologique.
“La transition écologique doit être l’horizon de notre économie“. C’est précisément cette volonté de concilier économie et écologie qui a conduit le Gouvernement a investir dans le secteur porteur de l’hydrogène vert. Un investissement faisant partie du plan de relance de 100 milliards d’euros visant à dynamiser le tissu économique français. Car l’hydrogène est bien un investissement. Un investissement économique et écologique donc, mais également politique. En effet, la nouvelle stratégie hydrogène du gouvernement sera bien européenne, et tout particulièrement franco-allemande.
L’hydrogène vert revêt tout d’abord un fort potentiel économique. Il s’agit d’une formidable opportunité pour relancer une industrie française, voire européenne, en perdition face à la concurrence internationale. Une partie des investissements sera ainsi consacré à des applications industrielles, à l’instar de la réalisation de produits. “Nous ne refaisons pas avec l’hydrogène l’erreur que nous avons faite avec les panneaux photovoltaïques […] nous avons tué l’industrie du panneau solaire européenne et subventionné l’industrie du panneau solaire chinois, il est hors de question qu’on refasse la même chose“. Doté de nombreuses applications, l’hydrogène vert pourrait en cas de succès être étendu à d’autres domaines, le ministre de l’économie a ainsi cité l’exemple de l’aviation, souhaitant réussir à développer un avion neutre en émission carbone d’ici 2035. Il estime que l’hydrogène est l’option la plus prometteuse pour atteindre cet objectif.
Un exemple qui souligne également la portée écologique de l’hydrogène. Un des objectifs de cette stratégie réside par exemple dans la construction d’électrolyseurs afin de renforcer la décarbonation de l’économie, en particulier au niveau industriel. Alors que le projet “d’Airbus des batteries” prend de l’ampleur dans le cadre d’un Projet Important d’Intérêt Européen Commun (PIIEC), le Gouvernement souhaiterait renouveler l’expérience autour des électrolyseurs. Un atout important pour mutualiser les ressources, financières et intellectuelles, et rivaliser avec les meilleurs. L’investissement dans l’hydrogène vert pourrait être une belle ambition politique en approfondissant la coopération européenne autour de réalisations concrètes, renforçant ainsi la solidarité de fait. Bruno Le Maire avait alors l’ambition de dialoguer avec l’Allemagne, qui compte également investir dans l’hydrogène, afin de créer une coopération franco-allemande autour de cette énergie en réunissant les différents investissements.