Economie Education

La France doit améliorer son enseignement professionnel

L’OCDE a invité l’Etat français à repenser son modèle d’enseignement professionnel, jugé en retard. Une solution indispensable pour faire face à la crise.

Les professions issues des filières de formation professionnelles ont été particulièrement mises en lumière durant la crise sanitaire. Elles ont souvent été en première ligne là où l’essentiel de la vie économique était à l’arrêt. Démontrant ainsi toute leur importance et leur prestige dans une situation particulièrement éprouvante pour la population. Et pourtant, ces professions et leurs cursus de formation continuent d’être insuffisamment considérés en France selon l’OCDE.

Le constat est effectivement rude. Les salaires sont souvent plus faibles, le taux de chômage plus élevé que pour les diplômés de l’enseignement supérieur et les perspectives d’évolutions moins importantes. L’enseignement professionnel souffre de sa réputation de filière destinée aux étudiants les moins brillants. Un constat heureusement moins répandu dans les autres pays européens où la filière est davantage considérée. L’OCDE invite ainsi la France a renforcer les exigences académiques et à ne pas délaisser les compétences générales dans ces formations afin de générer plus d’attractivité tant auprès des professionnels que des étudiants. Il invite également l’Etat a approfondir la relation entre les enseignements professionnels et les entreprises.

Car l’enseignement professionnel est une solution intéressante pour lutter contre le chômage des jeunes. En effet, selon ChallengesEn 2019, en France, un quart des jeunes sans qualification étaient au chômage contre seulement 12% des jeunes diplômés d’un bac pro ou d’une formation professionnelle post-bac (et 6 % des jeunes diplômés du supérieur)“. L’OCDE estime par conséquent que la valorisation des filières professionnelles constitue un élément stratégique pour l’Etat français contre la crise.

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