Le procès des attentats du 13 novembre 2015 s’est ouvert ce mercredi devant la cour spéciale de Paris. Elle durera jusqu’au 25 mai. 20 personnes sont en procès, dont six en leur absence.
Le procès des attentats du 13 novembre 2015 s’est ouvert mercredi devant la cour spéciale de Paris après un retard de près d’une heure dû à des « problèmes techniques ». Dans la salle d’audience, avocats, journalistes, civils et gendarmes étaient plus nombreux que les 14 prévenus, dont 11 étaient présents, y compris celui que certains ont longtemps désigné – et désignent toujours – comme l’ennemi public numéro un : Salah Abdeslam.
Selon le règlement du tribunal, le président Jean-Louis Périès a demandé à chacun d’entre eux de se lever et de décliner son identité. Tout de noir vêtu, les cheveux mi-longs et la barbe visible sous son masque, Salah Abdeslam, seul survivant des commandos du Stade de France, des Terrasses et du Bataclan, a été le premier à prendre la parole.
Dans son discours d’ouverture, il a déclaré : « Tout d’abord je tiens à préciser qu’il n’y a point de divinité à part Allah et que Mohamed est son serviteur et son messager. » Et le président a répondu : “Bon, on verra ça plus tard.” Jean-Louis Périès poursuit : « Date de naissance ? » Cette fois, Abdeslam a répondu. Interrogé sur sa profession, il a répondu : « J’ai délaissé toute profession pour devenir combattant de l’État islamique ». Et le président a rappelé que son dossier indiquait qu’il était un « manutentionnaire ». Après ce premier moment de tension, tous les autres accusés présents se sont prêtés à l’exercice, certains avec l’aide d’un interprète.