Politique

Jean-Luc Mélenchon annonce sa candidature à l’élection présidentielle

Le chef de la France Insoumise a officialisé le lancement de sa campagne présidentielle. Il s’agira de sa troisième campagne après celles de 2012 et de 2017. Il avait à cette occasion recueilli respectivement 11,1 et 19,6% des voix.

Même s’il a conditionné sa candidature à l’octroi de 150 000 parrainages, il ne fait guère de doute que Mélenchon sera un des hommes clés de l’élection de 2022. Sa popularité, son vécu et son statut de chef de parti devrait lui permettre de récolter ses parrainages relativement facilement. L’ancien candidat a déclaré être prêt pour cette échéance. Sa réflexion s’articulera autour de thèmes déjà évoqués dans ces précédentes campagnes. Il compte ainsi bâtir une sixième République plus proche des citoyens afin de mettre fin au système de “la monarchie présidentielle”.

Le Maire de Marseille semble tout de même adopter un ton plus apaisé qu’auparavant. Alors qu’il avait attaqué frontalement le bilan de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, ses critiques contre l’actuel président paraissent plus nuancées. Si le ton reste vif et la critique acérée, Jean-Luc Mélenchon semble d’abord privilégier l’apaisement. Afin de fédérer autour de sa personne. Il a ainsi évoqué les idées de favoriser une harmonie entre les hommes et la nature, de déconfiner les esprits et de montrer la fin du tunnel. Dans l’objectif de rassurer des millions de “braves gens” inquiets face au contexte actuel.

Car la concurrence est rude à gauche. Au sein d’un courant politique pluriel et miné par les divisions, le rassemblement paraît nécessaire pour viser un second tour. Lionel Jospin avait notamment appelé les différents courants de gauche à se réunir. Sous peine de connaître une nouvelle désillusion après les terribles échecs de 2002 et 2017. Jean-Luc Mélenchon a également ciblé ses divergences. “Toutes les organisations et les partis ont décidé d’avoir un candidat. Les mois à venir devant nous sont des mois de pagailles“. Sa logique d’apaisement vise ainsi à rassembler ces courants hétéroclites. “Je souhaite construire une majorité autour d’éléments positifs et communs plutôt que sur de l’animosité. Je suis un pôle de stabilité et nous verrons chemin faisant. Qui vivra verra“.

Mais l’équation n’est pas simple. La popularité du Maire de Marseille a chuté depuis la dernière élection. L’affaire des perquisitions, ses propos sur la communauté tchétchène ou encore les divisions de la gauche sur les questions de société risquent de mettre à mal cet objectif. L’ancien Président François Hollande a ainsi estimé que “ce n’était pas sur cette ligne là que la gauche pourrait remporter la prochaine élection“. L’ancien conseiller de Jean-Luc Mélenchon, Djordje Kuzmanovic, a également fait part de ses inquiétudes auprès du Figaro. “Depuis les perquisitions, Jean-Luc Mélenchon a perdu bon nombre de cadres sérieux. En adoptant la ligne fédéraliste de Manon Aubry aux Européennes, il a perdu les souverainistes. Enfin, en participant à la marche contre l’islamophobie, il a perdu les laïques“.

Arnaud Montebourg a également déclaré réfléchir à une candidature.

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