International Politique

États-Unis : la Russie remet en question la légitimité de l’élection

Alors que Donald Trump n’a pas reconnu la victoire de Joe Biden, la Russie a appuyé la position du président sortant. La commission électorale russe a estimé que le vote par correspondance favorisait la fraude électorale. Une position faisant resurgir le spectre d’une possible ingérence russe.

Le feuilleton entourant l’élection présidentielle américaine n’est pas terminé. Après une campagne houleuse et des résultats indécis, l’heure du bilan promet d’être tout aussi acharné. Alors que Donald Trump a remis en question la victoire de Joe Biden, du fait de fraudes supposées, la Russie se mêle désormais à la danse. La commission électorale russe a appuyé la position de Donald Trump concernant d’éventuelles fraudes. La directrice de la commission, Ella Pamfilova, a exprimé ses inquiétudes auprès de l’agence de presse russe TASS.

J’ai eu l’occasion dans le passé d’étudier minutieusement l’expérience du vote par correspondance aux États-Unis. Pour moi, la conclusion est claire. Il s’agit d’un anachronisme ouvrant d’immenses possibilités de falsifications”. Selon l’ancienne personnalité politique et militante des droits de l’homme, ce système irait à l’encontre des impératifs de sécurité démocratique. Il favoriserait les votes multiples, les votes issus de personnes décédées et la perte de certains bulletins “indésirables”. Donald Trump avait également critiqué ce système avec des arguments similaires. Il estime ainsi que la dernière élection “a été volée” par son rival. Menaçant le camp démocrate de différents recours juridiques.

La position russe ne manquera pas de soulever quelques interrogations. Lors de l’élection présidentielle de 2016, la question d’une possible ingérence russe avait déclenché différentes enquêtes de la part des autorités américaines. Celles-ci avaient évoquées des campagnes de désinformation sur internet. De faux comptes, de fausses informations et le piratage de personnalités politiques auraient ainsi favorisé le camp républicain.

Un camp républicain jugé plus favorable à la Russie. Donald Trump se révèle ainsi plus proche de Vladimir Poutine et avait évoqué un possible rapprochement entre les deux pays. Au contraire de Joe Biden ou d’Hillary Clinton, partisans d’une plus grande fermeté contre la Russie. Cette dernière a ainsi affiché son soutien à Donald Trump et n’a pas encore félicité Joe Biden pour sa victoire présidentielle.

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