Selon les nouvelles prévisions publiées jeudi par la banque centrale, l’activité économique française l’an prochain pourrait osciller entre une hausse de 0,8 % et un recul de 0,5 %. C’est pire que les prévisions du projet de budget du gouvernement.
Après que Bercy a révisé son objectif de croissance pour 2023 à seulement 1%, la Banque de France a également présenté jeudi ses nouvelles prévisions macroéconomiques. Pour la première fois, elle a décidé de modifier ses prévisions en raison du niveau élevé d’incertitude entourant la guerre en Ukraine et la crise énergétique qui en découle.
Selon les dernières estimations, le PIB français pourrait osciller entre une hausse de 0,8 % et une contraction de 0,5 % en 2023, après une croissance d’environ 2,6 % cette année. L’année prochaine, l’inflation sera comprise entre 4,2 % et 6,9 %, selon l’indice harmonisé des IPCH.
Risque de récession hivernale
La Banque de France n’exclut pas une “récession technique”, c’est-à-dire “une contraction du PIB de deux ou trois trimestres autour de l’hiver 2022-23”, a déclaré Olivier Garnier, le directeur général de l’institution, lors d’une conférence de presse. La Banque de France prévient qu’il existe encore une “grande incertitude” sur l’ampleur du ralentissement.
Cette incertitude pèsera également sur l’inflation qui, après 5,8% cette année, oscillera entre 4,2% et 6,9% l’an prochain avant de tomber à 2,7% en 2024. “Même si la guerre en Ukraine se poursuit malheureusement, les prix de l’énergie vont inévitablement se stabiliser, voire baisser à un moment donné”, écrit François Villeroy de Galhau, président de la Banque de France.
