A partir du 1er janvier 2022, les femmes de moins de 25 ans peuvent désormais utiliser gratuitement la contraception qui était jusque-là réservée pour les filles mineures, a annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran dans l’émission 4 vérités sur France 2.
Le ministre de la Santé a justifié cette mesure par « le recul de l’usage de la contraception », notamment parce qu’elle « coûte trop cher ». « Il y aura une prise en charge de la contraception hormonale, du bilan biologique qui peut aller avec, de la consultation de prescription, et de tous les soins qui sont liés à cette prescription », a expliqué en détail Olivier Véran.
« Un âge qui correspond » à « davantage d’autonomie »
Il a déclaré qu’au 1er janvier, cette extension de l’accès gratuit représente un « un effort de 21 millions d’euros » par an. Le ministre a ajouté que la norme est fixée à 25 ans car « c’est un âge qui correspond, en termes de vie économique, sociale et de revenu » et c’est un âge qui correspond à « davantage d’autonomie ». « C’est aussi l’âge où l’on va quitter définitivement la complémentaire de santé de son foyer ».
Depuis 2013, la contraception gratuite était uniquement réservée aux jeunes filles âgées de 15 à 18 ans, et le taux d’avortement à l’IVG (interruption volontaire de grossesse) a considérablement diminué, passant de 9,5 pour 1.000 à 6 pour 1.000 entre 2012 et 2018.
Depuis août 2020, elle est étendue aux enfants de moins de 15 ans. Pour justifier l’élargissement aux enfants de moins de 15 ans, le gouvernement indiquait fin 2019 que « près de 1 000 jeunes filles de 12 à 14 ans tombent enceintes en France chaque année » et « sur ces grossesses, 770 se terminent par un avortement ».