L’acquisition par Ankara du système de défense aérienne russe a été une pierre d’achoppement dans les relations américano-turque. Washington a infligé des sanctions au secteur turc de la défense pour avoir acheté cet ensemble en décembre.
En 2017, Ankara a signé un accord avec Moscou préférant les systèmes de défense russes au système américain Patriot, après que les États-Unis et la Turquie ne soient pas parvenus à un consensus sur les transferts de technologie. La Turquie a reçu plusieurs bataillons de S-400 en 2019 pour une valeur de 2,5 milliards de dollars.
Entretiens entre Antony Blinken et son homologue turc Mevlut Cavusoglu
« Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken a appelé la Turquie à renoncer aux systèmes de défense aérienne russes S-400 », a déclaré le département d’État dans un communiqué mercredi.
À l’issue d’entretiens avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu, Mr Blinken a également exprimé son inquiétude quant au retrait de la Turquie de la Convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Les deux hauts diplomates ont également abordé des questions relatives à la Syrie, l’Afghanistan, les relations de la Turquie avec la Grèce et d’autres sujets.
Cavusoglu, pour sa part, a déclaré à Blinken que l’achat de S-400 à la Russie était une « affaire réglée ».
Sanctions américaines contre la Turquie
Les États-Unis ont vivement critiqué la décision de la Turquie d’acheter les systèmes russes, affirmant qu’ils sont incompatibles avec les normes de sécurité de l’OTAN et qu’ils mettent en danger la technologie militaire américaine, notamment en ce qui concerne le fonctionnement des avions à réaction F-35 fabriqués aux États-Unis.
Washington a ensuite suspendu la participation de la Turquie au partenariat sur les avions d’attaque interarmées F-35.
En décembre, les États-Unis ont imposé des sanctions à la Turquie en vertu de la loi CAATSA (Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act) en raison de l’acquisition de systèmes de défense aérienne russe S-400. Les mesures punitives visaient quatre affiliés de la présidence turque des industries de la défense (SSB), dont son chef, Ismail Demir.
