Le gouvernement a approuvé un projet de loi visant à lutter contre l’extrémisme et à défendre la laïcité à la suite d’une série d’attentats à caractère religieux perpétrés dans le pays notamment la décapitation de Samuel Paty et la récente attaque à l’arme blanche à Nice.
Les débats sur le nouveau projet de loi ont débuté à l’Assemblée nationale. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, l’un des plus fervents partisans du projet de loi, l’a présenté comme une législation qui lutte contre ce qu’il a appelé « l’OPA islamiste ». Selon Gérald Darmanin, le pays est « malade du séparatisme, surtout de l’islamisme qui porte atteinte à notre unité nationale». « Ce texte ne combat pas les religions, mais l’OPA islamiste », a-t-il ajouté.
Les éléments de la proposition de projet de loi :
Le projet de loi est composé de 51 articles.
Il encourage les mosquées à s’enregistrer en tant que lieux de culte, alors que beaucoup d’entre elles fonctionnent actuellement en tant qu’associations, et exige une déclaration de financement si celui-ci dépasse 12 000 dollars, afin de ne pas permettre une influence étrangère sur les mosquées.
D’autres articles du projet de loi visent la polygamie et les mariages forcés, ainsi que la pratique consistant à fournir aux femmes des certificats de virginité. Dans ce dernier cas, les médecins seraient condamnés à une amende pour avoir effectué des tests de virginité sur des jeunes filles.
Le projet de loi vise également les « écoles clandestines », où les enfants pourraient être exposés à un endoctrinement religieux, et exige que tous les enfants, dès l’âge de 3 ans, fréquentent une école ordinaire.
Selon le Premier ministre Jean Castex, le projet de loi « n’est pas un texte contre les religions ou contre la religion musulmane en particulier. C’est, au contraire, une loi de liberté, une loi de protection, c’est une loi de libération de l’intégrisme religieux. »