Le président français Emmanuel Macron se rend en Russie ce lundi avec un seul objectif en tête : Recevoir de Moscou l’assurance qu’elle va commencer à désamorcer les tensions à la frontière ukrainienne.
“Nous discuterons des termes de la désescalade”, a déclaré Macron à la publication française Le Journal du Dimanche avant son voyage en Russie.
“Il faut être réaliste. Nous ne parviendrons pas à des gestes unilatéraux, mais il est indispensable d’éviter une dégradation de la situation avant de construire des mécanismes et des gestes de confiance réciproque”, a ajouté Macron.
Les tensions entre la Russie et l’Occident au sujet de l’Ukraine se sont considérablement accrues ces dernières semaines. Les États-Unis, l’Allemagne, la France et d’autres pays de l’OTAN se sont inquiétés du renforcement des troupes russes à la frontière avec l’Ukraine, tandis que le Kremlin a démenti les allégations selon lesquelles il chercherait à envahir son voisin.
Moscou a vivement critiqué les déploiements de l’OTAN en Europe de l’Est ces dernières années et la Chine a soutenu la Russie en déclarant la semaine dernière qu’elle s’opposait à tout nouvel élargissement de l’alliance militaire. Les États-Unis ont déjà refusé de céder aux exigences de Moscou concernant l’Ukraine et l’OTAN.
Le leadership européen
La réunion de lundi à Moscou est extrêmement importante pour le président français, qui a fait pression en faveur d’une Union européenne plus indépendante en matière de défense, alors qu’il doit également affronter des élections en avril, à la fin de son mandat actuel.
“J’ai toujours eu un dialogue profond avec le président Poutine et il est de notre responsabilité de construire des solutions historiques. Il y a, je pense, une ouverture du président Poutine pour y parvenir”, a déclaré Macron au Journal du Dimanche.