La commission d’enquête parlementaire (ICC) sur la pandémie au Brésil a approuvé mardi 27 octobre en fin de journée le rapport accablant de ses six mois d’enquête, qui recommande l’inculpation du président Jair Bolsonaro pour neuf crimes, dont un « crime contre l’humanité ».
Sept des onze sénateurs qui ont mené les travaux de la CPI ont approuvé le texte qui demande également l’inculpation de 77 autres personnes, dont plusieurs ministres, ex-ministres, entreprises, et les trois fils aînés de M. Bolsonaro, tous élus…
Pour la commission, les crimes cités dans le rapport sont « Intentionnels », le gouvernement Bolsonaro ayant délibérément décidé de ne pas prendre les mesures nécessaires pour contenir l’épidémie de Covid-19 qui a fait plus de 600.000 morts dans son pays.
Des accusations graves, qui devraient toutefois avoir une portée particulièrement symbolique, le président d’extrême droite bénéficiant d’un soutien au Parlement capable de l’empêcher d’ouvrir une procédure de destitution. De même, le procureur général, Augusto Aras, un allié de M. Bolsonaro, peut bloquer toute mise en accusation.
Facebook et Instagram ont supprimé la vidéo du président brésilien liant les vaccins COVID-19 au sida
Facebook et Instagram ont supprimé une vidéo réalisée par Jair Bolsonaro, dans laquelle le président brésilien évoque le lien entre la vaccination contre le coronavirus et le sida, rapporte lundi le journal Folha de Sao Paulo. Le média fait référence à une déclaration de représentants d’entreprises qui affirment que la politique des réseaux sociaux n’autorise pas les affirmations selon lesquelles les vaccins contre le COVID-19 peuvent tuer ou causer des dommages graves aux personnes.
La semaine dernière, M. Bolsonaro a cité des rapports qui proviendraient du Royaume-Uni et selon lesquels les vaccins contre le COVID-19 peuvent stimuler le sida chez les personnes atteintes de virus d’immunodéficience.
La Société brésilienne des maladies infectieuses et l’Association médicale brésilienne ont réfuté les déclarations de M. Bolsonaro et ont appelé les personnes vivant avec le VIH à se faire vacciner par une troisième injection de rappel.
Ce n’est pas la première fois que le président du Brésil voit son contenu bloqué sur Internet. YouTube a bloqué des vidéos sur la chaîne de Bolsonaro dans lesquelles il vantait l’efficacité des médicaments ivermectine (utilisé pour traiter de nombreux types d’infestations parasitaires) et hydroxychloroquine (utilisé pour prévenir et traiter le paludisme) contre le coronavirus et l’inutilité de l’obligation de porter un masque facial.