La France va analyser les Pandora Papers, un dossier détaillant les activités offshores de personnalités politiques mondiales de premier plan, afin de déterminer si des ressortissants français ont été impliqués dans des fraudes fiscales, a déclaré mardi Olivier Dussopt, ministre délégué aux comptes publics au ministère français de l’économie et des finances.
« Avec le ministre des Finances Bruno Le Maire, nous avons donné une directive à la Direction générale des finances publiques pour analyser tous les documents publiés, poursuivre les éventuels coupables et voir si des citoyens français sont impliqués dans ces fraudes, apparemment à grande échelle », a déclaré Dussopt lors d’une session de la chambre basse du Parlement français.
Selon le journal français Le Monde, pas moins de 600 ressortissants français figurent dans les « Pandora Papers ». Ils peuvent toutefois être des résidents fiscaux d’autres pays. Par exemple, Dominique Strauss-Kahn, l’ancien directeur du Fonds monétaire international et ancien ministre français des finances, a déclaré qu’il était résident marocain depuis 2013.
Lundi, le chef du Parti communiste français, Fabien Roussel, a suggéré que les personnes impliquées dans la fraude fiscale fassent face à de véritables peines de prison, et a proposé d’employer 15 000 inspecteurs des impôts pour contrôler les crimes financiers.
Les « Pandora Papers », compilés par le Consortium international des journalistes d’investigation à l’issue d’une enquête de deux ans, ont mis au jour plus de 35 dirigeants mondiaux actuels et anciens, ainsi que plus de 330 hommes politiques et fonctionnaires du monde entier, qui auraient utilisé des paradis fiscaux et dissimulé leurs revenus réels par le biais de sociétés offshore. Le dossier contient plus de 11,9 millions de documents confidentiels.