Le Premier ministre, Jean Castex, a confirmé ce dimanche que les tests de dépistage Covid-19 dits de “confort” devront être payés à partir du 15 octobre et ne seront plus pris en charge par l’assurance maladie. L’Académie de médecine française soutient depuis plusieurs mois que l’accès facile et gratuit aux tests PCR et antigènes est contre-productif et même l’un des principaux “facteurs” qui “peuvent décourager les gens de se faire vacciner”.
Le gouvernement a donc décidé d’inciter les personnes ayant bénéficié des tests à renouveler leur passeport santé et à se faire vacciner, et de limiter les dépenses de la caisse d’assurance maladie, qui était jusqu’à présent chargée de ce dépistage gratuit et dont le budget prévu de 5 milliards d’euros en 2021 risque toutefois d’être dépassé.
Le coût des tests PCR
Pour un test PCR, l’assurance maladie paie 43,89 euros, qui passent à 50 euros si les résultats sont disponibles dans les 12 heures, ce qui est presque toujours le cas. Le coût d’un test antigénique est de 25 euros. Lorsque les tests PCR ont été lancés, ils coûtaient 73,59 euros. Le prix a été réduit à deux reprises, en décembre 2020 et en juin dernier, juste avant l’introduction de la redevance pour les touristes étrangers au début de l’été.
« Nous avons introduit les tests de redevance pour les étrangers au début de l’été. Il est de 29 euros pour le test antigénique et de 49 euros pour la PCR, ce qui a priori n’est pas loin de ce qui sera appliqué en France à l’automne », a prévenu Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement.
Maintien du remboursement pour les personnes vaccinées et les enfants
Cependant, le gouvernement a exclu de payer les tests PCR ou antigènes pour les personnes suspectées d’être infectées par le Covid-19. Pour éviter de surcharger les médecins généralistes, “les tests continueront d’être remboursés sur des bases médicales, soit sur ordonnance pour les personnes déjà vaccinées, soit sur prescription pour les autres. Nous voulons également continuer à proposer des tests gratuits pour les enfants.
L’épidémiologiste Catherine Hill lance un avertissement. “L’abolition de la vaccination gratuite était une bonne idée, car elle encouragerait les gens à se faire vacciner. Mais cette idée serait largement sabotée si le passeport sanitaire était assoupli dans certains endroits. Et il devrait en être ainsi.