L’Élysée annonce dans un communiqué que le président Emmanuel Macron a reconnu qu’Ali Boumendjel a été « torturé et assassiné » par l’armée française pendant la guerre d’Algérie en 1957.
Il a été détenu pendant la bataille d’Alger et placé à l’isolement par les troupes françaises. Le militant a ensuite été tué et jeté du sixième étage d’un immeuble dans le but de déguiser sa mort en suicide. Mais lors d’une réunion avec les petits-enfants de Boumendjel mardi, le président Emmanuel Macron a réévalué le décès. Selon l’Élysée, « Ali Boumendjel fut arrêté́ par l’armée française, placé au secret, torturé, puis assassiné le 23 mars 1957. »
En 2001, Paul Aussaresses, chef des services de renseignement français en Algérie, a avoué «lui-même avoir ordonné à l’un de ses subordonnés de le tuer et de maquiller le crime en suicide pendant la guerre pour l’indépendance de l’Algérie en 1957 ».
Ali Boumendjel était un avocat et dirigeant du nationalisme algérien. Il luttait contre l’injustice du système colonial et pour l’indépendance de l’Algérie.
Cette reconnaissance intervient après la remise du rapport sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie de Benjamin Stora à l’Élysée.