Une nouvelle étude confirme les mauvais résultats français en la matière. Une critique de plus contre un système éducatif à bout de souffle.
On la surnomme le Mammouth. L’éducation nationale est effectivement régulièrement décrite comme une institution impossible à réformer. La lourdeur administrative, le manque de souplesse et la bureaucratie figurent parmi les principaux problèmes de l’institution. Entrainant de ce fait de mauvais résultats. Les critiques ne cessent donc de s’élever contre le système scolaire français. Une nouvelle étude réalisée par Timss pointe cette fois-ci le niveau des élèves en mathématiques et en science. Le résultat est édifiant. Les élèves n’ont pas progressé depuis 2015. Le niveau français se situe donc au niveau de pays comme la Roumanie et bien en-dessous de la moyenne des pays développés.
Un triste constat confirmé par Jean-Michel Blanquer. “Le niveau de mathématiques est beaucoup trop faible en France. En matière de savoirs fondamentaux, c’est-à-dire le français et les mathématiques, nous avons une pente à remonter. Je suis le premier à le dire”. L’étude confirme également des mauvais résultats en science, et tout particulièrement en chimie. Mais des mesures ont été prises pour enrayer la baisse. Le plan maths, visant à renforcer la formation des enseignants du primaire, a notamment été lancé en 2018. La formation continue a également progressé. Ainsi, le nombre de professeurs déclarant n’avoir reçu aucune formation continue en maths s’est fortement réduit (53% en 2015 et 23% en 2019, pour une moyenne européenne de 28%).
La baisse du niveau des élèves n’est cependant pas l’unique problème de l’éducation française. Les observateurs pointent de réelles inégalités. Ainsi, 80% des élèves admis à l’École Polytechnique proviennent des lycées parisiens alors que 76% des élèves de l’ENA sont des enfants de cadres. L’État a alors prévu différentes mesures pour contrer les inégalités socio-territoriales. Mais il faudra d’abord les mettre en place avant d’observer leur efficacité. En outre, certains profils comme les enfants surdoués, les autistes asperger ou les profils créatifs connaissent un fort taux d’échec scolaire. Alors que leur rôle en matière d’innovation est unanimement apprécié. La France doit enfin améliorer son enseignement professionnel.
