Un peu plus d’une semaine après la mort de George Floyd, les demandes pour réformer la police continuent. Les manifestants demandent aux maires de faire des restrictions importantes dans les budgets des forces de police.
À New York, les manifestations contre la violence policière ne continuent. Dans le quartier de Harlem, des centaines de manifestants crient leur colère contre le racisme et appellent à réformer en profondeur les méthodes policières.
Depuis la mort de George Floyd, les manifestants de tout le pays appellent à désinvestir les départements de police. Eric Garcetti, le maire de Los Angeles, a déjà annoncé des coupes de 100 à 150 millions de dollars dans le budget de sa force policière au profit de programmes sociaux.
Dans la ville de Minneapolis, où George Floyd a été tué, neuf personnalités du conseil municipal voudraient démanteler la police locale, contre l’avis du maire démocrate. Le professeur Franklin Zimring spécialisé criminologie à l’université Berkeley en Californie n’y est pas non plus favorable.
“C’est une déclaration qui n’a pas de sens, estime-t-il. Dans le passé, une seule force de police a été démantelée, dans la ville de Camden dans l’Etat du New Jersey. Tous les policiers ont été licenciés.
Le département a été reconstitué par la suite de la plupart des mêmes officiers qui ont été recrutés de nouveau. Cela vous montre la limite des possibles.”
Plusieurs actions sont mise en place pour calmer les heurts, recrutement de minorités, poursuites judiciaires contre les policiers violents… Les appels à réformer les pratiques policières sont nombreux. Quant à une prétendue culture de la violence mise en avant par la militarisation des forces de polices, Franklin Zimring pense qu’elle existe, mais que ce n’est pas le problème central.
“Il faudrait avoir davantage de contrôles administratifs sur les policiers: des sanctions financières ou autres, refuser des promotions, licencier les mauvais officiers… Des punitions qui font passer le message que les règles sur le recours à la force ne sont pas là pour faire joli !”