Le nouveau président du Niger, Mohamed Bazoum, a qualifié ce lundi d’« échec relatif », l’opération menée par la France pour vaincre les djihadistes dans la région africaine du Sahel. Il estime que que les résultats obtenus ne sont pas satisfaisants. Mais il appelle toutefois de conserver le dispositif aérien de la force française.
« Nous aurions souhaité que notre coopération avec l’armée française donne de meilleurs résultats que ceux que nous avons. Cet échec relatif est notre échec partagé, un échec de l’ensemble de la coalition », a-t-il déclaré à la radio RFI et à France 24.
Ces propos interviennent plus d’une semaine après que des djihadistes ont tué au moins 137 villageois dans une attaque dans l’ouest du Niger.
Maintien du dispositif aérien
Bazoum a laissé entendre qu’un retrait des forces françaises n’aurait pas d’effet significatif sur les événements sur le terrain, à condition que la France maintienne le soutien aérien.
Le mois dernier, Emmanuel Macron a déclaré son souhait de réduire le déploiement militaire dans la région. Il veut ouvrir dans les années à venir la voie à davantage de contributions sécuritaires d’autres nations européennes au Sahel.
Menaces djihadistes en Afrique de l’Ouest
La nation d’Afrique de l’Ouest, située au Sahel, est plongée dans une crise sécuritaire en raison de l’insurrection islamique et des activités terroristes connexes.
Depuis 2014, Paris dirige une opération Barkhane de plus de 5 000 hommes contre la menace djihadiste dans les anciennes colonies francophones du Niger, du Mali, de la Mauritanie, du Tchad et du Burkina Faso.
La mission comprend les forces militaires de la France et les armées du bloc G5 Sahel qui comprend le Mali, le Burkina Faso, le Tchad, le Niger et la Mauritanie.
Malgré ces efforts, les terroristes sont toujours actifs dans la région et mènent régulièrement des attaques meurtrières et des enlèvements de militaires et de civils.