Washington a annoncé ce matin sa volonté de retirer 2000 militaires d’Afghanistan et 500 d’Irak. Un choix répondant à la volonté de Donald Trump de mettre un terme aux guerres “sans fin”.
Il s’agissait d’une de ses promesses de campagne. Donald Trump avait effectivement promis de désengager progressivement ses troupes de certaines opérations extérieures. Il avait régulièrement critiqué le coût financier et humain de telles missions. Appelant ainsi à “Mettre fin avec succès et responsabilité aux guerres en Afghanistan et en Irak. Afin de ramener nos courageux soldats à la maison“. Le bilan fut effectivement très lourd. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, ce sont 7000 soldats américains qui ont péri dans ces deux pays. Avec plus de 50 000 blessés.
Cette décision ne fait pourtant pas l’unanimité au Pentagone. Elle fait resurgir la crainte de voir une recrudescence des forces terroristes. Et pose la question des relations entretenus par Washington avec ses alliés sur le terrain. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, avait estimé qu’un retrait prématuré équivaudrait à abandonner leurs alliés. Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, craint que l’Afghanistan puisse redevenir une base terroriste. Enfin, plusieurs critiques ont fusé sur une approche à court-terme pouvant affaiblir les États-Unis à plus long-terme.
