L’Inde a récemment indiqué qu’elle interdirait aux entreprises chinoises Huawei et ZTE de fournir des équipements aux unités de télécommunications au milieu des hostilités aux frontières entre les deux pays. Cette décision devrait réduire considérablement la demande pour son équipement, car elle fournit un tiers de l’équipement pour le réseau de Bharti Airtel et 40% pour le réseau de Vodafone Idea.
Menant une guerre technologique à travers le monde, le géant chinois de la technologie Huawei a abaissé son objectif de revenus pour 2020 de 50% en Inde et licenciera plus de la moitié de son personnel dans des bureaux indiens.
Huawei a projeté ses revenus pour 2020 entre 350 et 500 millions de dollars, par opposition à son ancienne projection de 700 à 800 millions de dollars. L’objectif de revenus antérieur a été déclaré avant l’impasse entre l’Inde et la Chine, a rapporté The Economic Times.
Dans une tentative de rester à flot, la société a également réduit de moitié les besoins en personnel. Cependant, ceux en recherche et développement et le Centre de service mondial ne seront pas touchés pour le moment.
Cette décision intervient alors que l’Inde, troisième plus grande économie, a rejoint le camp anti-Huawei avec les États-Unis et le Royaume-Uni pour des questions de sécurité. Le pays a également interdit 59 applications chinoises à la suite de l’impasse frontalière au Ladakh, où 20 soldats indiens ont été tués par l’armée chinoise le mois dernier.
Les deux plus grands acteurs en Inde – Bharti Airtel et Vodafone Idea – se procurent une grande partie de leurs besoins en équipement auprès de Huawei. New Delhi a demandé aux télécoms d’utiliser des équipements «made in India» plutôt que chinois pour les réseaux mobiles 4G. La société chinoise subira également des pertes commerciales importantes, car le gouvernement indien a maintenant modifié les Règles financières générales de 2017 pour imposer des restrictions aux marchés publics de la part des soumissionnaires de pays partageant une frontière terrestre avec l’Inde, invoquant des préoccupations en matière de défense et de sécurité nationale.
L’unité indienne de Huawei emploie environ 700 personnes et des centaines par l’intermédiaire de sociétés tierces, selon le rapport.
Au cours de la semaine dernière, Huawei a fait face à des revers au Royaume-Uni et en France, les deux pays ayant fait demi-tour et restreignant l’accès à la technologie 5G de Huawei en raison de problèmes de sécurité nationale.