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Nord Stream 2: le projet gazoduc qui divise l’Europe

L’exploitant de Nord Stream 2 a soumis une demande à l’Agence fédérale maritime et hydrographique (BSH) d’Allemagne pour l’entrée en vigueur immédiate d’un permis précédemment délivré pour construire le gazoduc dans les eaux allemandes.  Mais l’exécution de ce projet ne fait pas l’unanimité des États européens.

Nord Stream 2 est un gazoduc sous-marin de 1 200 kilomètres reliant la Russie à l’Allemagne. Ce projet dénommé chantier du pipeline crée des tensions entre les différents États membres de l’Union européenne. Alors que certains veulent privilégier une relation réaliste avec la Russie, d’autres proclament une action vigoureuse pour réduire leur dépendance énergétique vis-à-vis de ce pays. Les États-Unis affirment que Nord Stream 2 augmentera la dépendance de l’Europe vis-à-vis du gaz russe. Moscou décrit, à son tour, le gazoduc, comme un projet purement économique et avertisse Washington de ne pas le politiser.

Les ministres des Affaires étrangères de Pologne et d’Ukraine ont exhorté le président américain Joe Biden à faire de son mieux « pour mettre fin » au projet de gazoduc Nord Stream 2. Accusant la Russie de renforcer « son emprise sur l’approvisionnement en gaz de l’Europe », Zbigniew Rau et Dmytro Kuleba ont noté que « la Pologne et l’Ukraine ont longtemps mis en garde contre les dangers liés à la construction de Nord Stream 2 ». Ils ont affirmé que les États-Unis continuent de jouer « un rôle extrêmement important » dans le projet qui, selon les ministres, ne concerne « pas la sécurité énergétique de l’Allemagne ».  

Moscou et Berlin considèrent les sanctions américaines contre le projet comme un exemple de concurrence déloyale destinée à stimuler les exportations américaines de GNL vers l’Europe. La Russie a mis en garde à plusieurs reprises contre la politisation de ce qu’elle décrit comme un projet purement économique.

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