Le Royaume-Uni a officiellement quitté l’UE le 31 janvier 2020, 47 ans après son adhésion. Après des mois de discussions difficiles et d’échéances retardées, les parties ont finalement signé un accord commercial post-Brexit.
La Commission européenne a déclaré dans ses dernières prévisions économiques que sur le plan économique, le Brexit sera plus de quatre fois plus douloureux pour le Royaume-Uni que pour l’Union européenne.
Selon les prévisions de l’UE, « la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne aux termes de l’accord de libre-échange (ALE) devrait entraîner une perte de production d’environ 0,5 % du PIB (produit intérieur brut) d’ici à la fin de 2022, et d’environ 2,25 % pour le Royaume-Uni ». La commission a également déclaré que, bien que les parties soient parvenues à éviter des dommages plus importants grâce à l’ALE conclu fin décembre, les barrières commerciales bilatérales sont toujours en place.« Si l’accord de libre-échange améliore la situation par rapport à l’absence d’accord commercial entre l’UE et le Royaume-Uni, il n’est pas en mesure d’égaler les avantages des relations commerciales découlant de l’adhésion à l’UE », soulignent les prévisions.
Dans le même temps, la Commission a vanté les mérites de l’ALE en tant qu’accord prévoyant une option plus favorable aux échanges que les conditions commerciales standard, conformément aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). « Par rapport à l’ « hypothèse OMC » qui a été modélisée dans les prévisions d’automne, l’ALE entre l’UE et le Royaume-Uni réduit cet impact négatif pour l’UE en moyenne d’environ un tiers et pour le Royaume-Uni d’environ un quart”, a souligné la Commission.
Accord sur le commerce devenu loi britannique
Le 24 décembre 2020, un accord post-Brexit sur les futures relations entre Bruxelles et Londres est trouvé entre la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen et le Premier ministre britannique Boris Johnson. En signant l’accord commercial, les parties ont réussi à empêcher l’introduction des règles de l’Organisation mondiale du commerce, notamment les tarifs douaniers et les contrôles complets aux frontières pour les marchandises traversant la Manche.
Le nouvel accord est devenu une loi britannique après avoir reçu l’approbation de la reine Elizabeth II. L’accord est intervenu après des mois d’âpres négociations, qui ont achoppé sur des questions relatives à l’accès à la pêche et à l’égalité des conditions de concurrence en matière sociale, de travail et d’environnement.