Elle sera simplement réformée. En outre, cette réforme se limitera pour le moment à de simples modalités relatives à la scolarité.
Elle est considérée comme l’école la plus prestigieuse de France. Créée en 1945, l’École Nationale d’Administration jouit effectivement d’un certain prestige. C’est elle qui a formée certains présidents de la République comme Emmanuel Macron, François Hollande ou Valéry Giscard d’Estaing. Mais son expertise ne se cantonne pas à la sphère publique. Plusieurs grands patrons y ont également effectué leur scolarité à l’instar d’Alexandre Bompard, Frédéric Oudéa ou Gilles Grapinet. Mais le prestige d’antan se heurte désormais à certaines critiques.
L’école est ainsi réputée inégalitaire. La très forte majorité des élèves étant des enfants de cadres ou des parisiens. Un problème également rencontré au sein de l’École Polytechnique. La création de voies d’accès réservées aux enfants de milieux modestes est ainsi à l’étude. Car le problème est d’importance. Il serait notamment à l’origine du centralisme parisien, de l’ethnocentrisme culturel, du manque de connaissance du terrain… La plupart des élèves des grandes écoles provenant des mêmes lycées (Louis le Grand, Henri IV…), il est ainsi logique d’observer des similitudes de pensées ou de schémas de raisonnement qui nuisent à la diversité intellectuelle. Un obstacle à l’innovation, à la création et à la connaissance des spécificités de chaque territoire français.
Dès lors, la question de la suppression de l’ENA s’était posée. Ce n’est désormais plus d’actualité. Elle sera simplement réformée. Principal changement, le stage en entreprise ne s’effectuera plus au sein d’une grande entreprise mais d’une PME. Un changement effectif dès cette année et qui permettra aux élèves d’avoir une meilleure connaissance du terrain et du territoire. En outre, le concours de sortie sera désormais basé sur l’acquisition de compétences professionnelles plutôt que sur des examens scolaires.
