Régulièrement critiquée pour son opacité et la prédominance des groupes de pression, l’UE a décidé d’agir. Les lobbies devront désormais s’enregistrer dans un registre de transparence.
“Nous nous sommes engagés ensemble à une plus grande transparence. Et cela va devenir obligatoire, cela ne sera plus quelque chose de plus ou moins volontaire”. Le secrétaire d’État allemand aux affaires étrangères a confirmé la nouvelle orientation prise par le Conseil de l’UE. En effet, celui-ci cherche un regain de légitimité à l’heure où l’euroscepticisme monte. Or, le Conseil est fortement exposé aux politiques d’influence du fait de son importance dans le processus de décision européen. . Un problème pointé par de nombreux citoyens européens. Les intérêts financiers sont effectivement accusés de guider l’action politique de l’Union.
Le Conseil a donc décidé d’agir. Désormais, les groupes de pression souhaitant rencontrer certains de ses responsables devront s’enregistrer. Un registre de transparence calqué sur les modèles du Parlement ou de la Commission sera créé. En outre, les États membres pourront décider de rendre certaines réunions publiques. “Les gens ont le droit de savoir, de comprendre ce que nous préparons, ce que nous faisons et qui murmure à notre oreille. Je ne critique pas l’action ou l’intention des lobbyistes mais il nous faut mettre de l’ordre dans tout ce processus», a déclaré la vice-présidente de la Commission, Vera Jourova.
Le Conseil fait partie du triangle institutionnel de l’UE aux côtés du Parlement et de la Commission. Outre la défense des intérêts étatiques, il est également chargé d’adopter la législation, le budget et d’exécuter la politique étrangère et de sécurité commune de l’Union.