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Vague d’indignation après le démantèlement d’un camp de migrants

Les images de l’opération font le tour de la toile et suscitent de vifs débats auprès de la classe politique. Certains critiquent une brutalité excessive quand d’autres appellent à laisser les policiers faire leur travail.

D’une certaine manière, on peut parler d’ironie du sort. Alors que Gérald Darmanin appelait à un strict encadrement des images entourant les actions policières, ce sont elles qui ont poussés le ministre à exiger un rapport circonstancié de la situation. Les images de l’intervention ont effectivement suscité une forté émotion sur la toile. Des centaines de migrants s’étaient installés place de la République afin d’exiger une mise à l’abri. Avant d’être délogés par les forces de l’ordre. Une action vivement critiquée par différents observateurs. Ceux-ci y exprimant leurs inquiétudes sur une déshumanisation de certaines procédures et choix politiques.

Mais c’est principalement la teneur de l’opération qui est sous le feu des critiques. En effet, les images illustrent une intervention qualifiée de “brutale” ou “d’excessive”. Face aux tensions, les forces de l’ordre ont utilisé des grenades de désencerclement ou des grenades lacrymogènes. Plusieurs coups ont également été échangés de part et d’autres. “On ne répond pas à la misère par la matraque. La mise à l’abri des migrants du campement de Saint-Denis restés à la rue est urgente, indispensable, indiscutable. Il en va de l’honneur de la République française” s’est indignée Delphine Rouilleault, directrice générale de France terre d’asile.

Sur Twitter, de nombreux internautes se sont indignés. Certains appelant même à la démission de Gérald Darmanin. Le ministre de l’intérieur a alors exigé un rapport circonstancié afin de mettre en lumière l’intégralité de la situation. “Certaines images de la dispersion du campement illicite de migrants place de la République sont choquantes. Je viens de demander un rapport circonstancié sur la réalité des faits au Préfet de police d’ici demain midi. Je prendrai des décisions dès sa réception“.

A l’inverse, la Préfecture justifie son action. “La constitution de tels campements, organisée par certaines associations, n’est pas acceptable. La préfecture de Police a donc procédé immédiatement à la dispersion de cette occupation illicite de l’espace public. Nous invitons toute personne ayant besoin d’un hébergement à se présenter dans les accueils de jour. Ils proposent régulièrement des solutions d’hébergement“.

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