International

Regain de violence en Éthiopie

La région du Tigré a été placé en état d’urgence à la suite des offensives menées contre l’État fédéral. Le Premier ministre Abiy Ahmed a également annoncé une opération militaire contre la région.

La crise s’intensifie en Éthiopie. Elle avait démarré en septembre dernier à la suite du report des élections législatives du fait de la crise sanitaire. La région du Tigré avait contesté ce choix en organisation des élections jugées illégales par l’autorité fédérale. La région avait ensuite multiplié les provocations avec de nombreuses parades militaires. Le Premier ministre avait lui enchaîné les critiques contre les élus de la région, assimilés à “des constructeurs de bidonvilles illégaux”.

Mais depuis quelques jours, la tension a atteint un stade inédit. La région du Tigré ne reconnait plus l’autorité fédérale. Elle aurait même attaqué un camp militaire étatique selon le Premier ministre. Ce dernier a donc décidé de placer le Tigré en situation d’état d’urgence pour les 6 prochains mois. Si on ignore encore les modalités précises d’une telle décision, Abiy Ahmed a affirmé que la situation justifiait des mesures exceptionnelles. “La situation a atteint un niveau tel qu’elle ne peut plus être empêchée ou contrôlée via les mécanismes habituels de maintien de l’ordre“.

Il a également affirmé que de nombreuses trahisons avaient eu lieu du côté des militaires régionaux. “Les officiers et les soldats du Commandement-Nord de l’armée éthiopienne ont décidé d’être aux côtés du peuple du Tigré et du gouvernement régional». Une situation explosive faisant craindre la menace d’une guerre civile.

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