Confronté à de mystérieux décès de fonctionnaires financiers, le président George Weah a sollicité l’aide des Etats-Unis pour mener l’enquête. Un épisode d’autant plus fâcheux que le pays est en proie à de nombreux troubles…
Les nuages s’accumulent autour du Libéria et George Weah en a bien conscience. Il s’était déjà exprimé le mois dernier pour dénoncé la hausse alarmante du nombre de viols dans le pays. Plus de 600 cas avaient notamment été répertorié entre juin et août. Un chiffre colossal pour un pays comptant moins de 5 millions d’habitants. Des faits d’autant plus graves que les coupables ne sont pas toujours inquiétés par la justice, loin s’en faut. En début d’année, le président avait du compter avec des manifestations d’ampleur contre sa politique économique. Alors que son élection avait été acquise sur un programme visant à lutter en profondeur contre la pauvreté, les manifestants jugeaient les résultats insuffisants.
Aujourd’hui, l’ancienne star du ballon rond voit à nouveau le ciel virer à l’orage. Pas moins de 4 fonctionnaires financiers ont ainsi péri dans des circonstances obscures. 4 morts… en 9 jours. C’est d’abord un agent de l’Autorité fiscale du Libéria qui a péri dans un accident de voiture. Le lendemain, deux autres fonctionnaires de l’agence ont été retrouvé sans vie dans un parking, à l’intérieur d’un véhicule. Enfin, la danse macabre s’est achevée avec le directeur général de l’institution chargé d’auditer les dépenses gouvernementales. Il a été retrouvé sans vie dans son appartement.
La mort de trop pour George Weah qui a décidé de solliciter l’aide américaine. Il espère que celle-ci pourra appuyer l’enquête en procédant notamment à des autopsies des cadavres. En attendant les résultats de l’enquête, le président a appelé ses citoyens à ne pas extrapoler sur la situation et à se méfier des rumeurs. Plusieurs d’entre elles faisaient notamment l’état d’une possible campagne d’assassinat. Elles s’appuyaient en particulier sur la proximité professionnelle des victimes et sur l’opacité entourant leurs décès.