Economie

Royaume-Uni : fin de la privatisation des transports ferroviaires

Près de deux britanniques sur trois souhaitaient une renationalisation complète. Face à des maux croissants (prix fluctuants, détérioration des voies, réduction de personnel…), le gouvernement britannique a décidé de stopper le marasme.

Le modèle de privatisation adopté il y a 25 ans a permis une hausse du nombre de passagers mais cette pandémie a prouvé qu’il ne marchait plus”. Le ministre des transports, Grant Shapps, n’y vas pas par quatre chemins. Il faut dire que la contestation était forte. Augmentation du prix des billets de 27% depuis 2010, 4 trains sur 5 en retard dans le Sud de Londres, colère des employés et des clients… Le gouvernement n’avait pas d’autre choix que de siffler la fin de la partie. Il avait même du procéder à différentes nationalisations ces dernières années tant certaines lignes étaient mal gérées…

Dorénavant, le gouvernement mettra donc en place un système provisoire censé faire converger deux intérêts délicats. Celui d’opérateurs ferroviaires durement éprouvés par la crise et les aspirations légitimes des clients. Ce système provisoire s’articulera donc autour de contrats de concessions avec une forte implication de la puissance publique. Les opérateurs privés pourront donc gérer des lignes moyennant une commission et le respect d’objectifs de performances censés mettre un terme aux abus précédemment cités.

Un modèle provisoire, donc, car l’objectif est de repenser le modèle en profondeur. Un livre blanc sera alors constitué pour explorer cette volonté.

Leave a Comment