Cela fait cinq ans que le Burundi affronte une crise politique qui a commencé suite a la troisième candidature controversée du président Pierre Nkurunziza. Un quinquennat qu’il n’a pas terminé avant de mourir.
Depuis avril 2015, le Burundi n’a plus connu de paix. Les opposants du président Pierre Nkurunziza font l’objet d’une répression violente et quasi systématique.
Des répressions et représailles organisé par les autorités burundaises, selon des organisations de défense des droits de l’homme et une bonne partie de la population burundaise.
Entre avril et juillet 2015, il était difficile de fermait les yeux la nuit dans certains quartiers de Bujumbura à cause des tirs d’armes a feu et des détonations. Des heurts qui ont fait jusqu’à près de 2.500 morts entre 2015 à 2019, une période sombre dans l’histoire du pays.
La décision prise le 25 avril 2015 par le président Nkurunziza et son parti, , le Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), pour que le défunt président soumette sa candidature pour un troisième mandat a rencontré une farouche opposition qui a été réprimée. L’opposition considère cette nouvelle candidature comme une violation et une attaque a l’Accord d’Arusha qui avait mis fin à la guerre civile débutée en 1993.
L’accord d’Arusha est un traité de paix signé le 28 août 2000 sous la tutelle de Nelson Mandela pour retrouver la paix au Burundi.
La Ligue ITEKA a dénombré au moins 2.245 victimes de la répression depuis le début de la crise de 2015, dont 555 portés disparus.
Début 2016, ils étaient plus de 250.000 personnes à fuir le Burundi vers la RDC, le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda ou encore la Zambie.
Des personnes rencontrées dans le camp des réfugiés de Nyarugusu en Tanzanie en 2016 vivaient dans des conditions misérables malgré l’assistance du HCR.
Les corps de jeunes de l’opposition ou de rébellions continuent d’être retrouvés presque toutes les semaines cinq ans après.
Des journalistes sont aussi portés disparus de même que des opposants. La liste est longue, de plus en plus de corps sont retrouvés dans des rivières et forêts, et enterrés sans enquête.
En 2017, la Cour pénale internationale (la CPI) a ouvert une investigation sur des crimes commis au Burundi entre avril 2015 et octobre 2017. Cette procédure a contrarié Pierre Nkuruziza qui avait décidé de retirer le Burundi de la CPI.