Les mesures de confinement ont eu un effet néfaste sur le secteur du tourisme italien, qui représente environ 13 % du produit intérieur brut (PIB). Les restaurants, cafés et établissements balnéaires ont lentement rouvert au cours des deux dernières semaines, même si le gouvernement a déclaré qu’il se réservait le droit d’imposer des fermetures localisées en cas de reprise de l’épidémie.
L’Italie rouvre ses frontières aux touristes européens ce mercredi, un mois après la reprise progressive de l’activité dans le pays qui compte sur l’approche de l’été sauver son industrie touristique, secteur clé de son économie ravagé par la pandémie.
Les gondoles peuvent sillonner sur les canaux de Venise, les amoureux jouer les “Roméo et Juliette” sur le balcon de Vérone et, depuis lundi, le Colisée de Rome ou les Musées du Vatican accueillent à nouveau les visiteurs.
Mais les sites touristiques, comme les hôteliers et les restaurateurs, craignent que les touristes ne soient moi présent cet anné, l’un des pays d’Europe les plus touchés par la pandémie où le nouveau coronavirus a fait plus de 33 500 morts, avec la Lombardie (nord) comme épicentre européen de l’épidémie.
Le gouvernement autorise aussi ce mercredi la libre circulation entre les régions, mais les interdictions de grands rassemblements et l’obligation du port du masque dans les lieux clos et dans les transports publics reste obligatoire.
Dimanche, Alberto Zangrillo, médecin, a créé une polémique en affirmant que le virus avait disparu et qu’il était temps d’arrêter de rendre parano inutilement la population, provoquant une levée de boucliers des autorités et d’autres scientifiques, dont certains ont mis en garde contre une autorisation prématurée des voyages entre régions et en provenance de l’étranger.
La crise sanitaire n’est pas terminée a du reste prévenu mardi, jour de Fête nationale, le président de la République Sergio Mattarella, qui a loué “l’unité” de son pays face à “l’ennemi invisible”.
En déplacement à Codogno, localité de Lombardie où était apparu mi-février le virus en Italie, il a appelé le pays à repartir, fort de la “solidarité et du courage” dont il a fait preuve en ces temps difficiles.
L’Italie a imposé un verrouillage économique début mars et a vu depuis le nombre de contaminations chuter régulièrement. Mais le pays doit à présent faire face à la plus grave récession depuis la Seconde Guerre mondiale, et a un besoin crucial de voir revenir les touristes.
Les vols internationaux ne devraient reprendre mercredi que dans trois grandes villes – Milan, Rome et Naples – et le gouvernement craint que ceux qui viennent habituellement dans la péninsule depuis les pays voisins en voiture, train ou ferry ne choisissent d’autres destinations. juin