Le gouvernement propose de limiter les augmentations de loyer à un maximum de 3,5 % pendant un an afin de limiter l’impact de l’inflation sur les locataires, ont déclaré dimanche des responsables du ministère.
Lundi à 14h30, le Conseil national du logement (NHRC), un organe regroupant les parties prenantes du logement, est invité à se prononcer sur la mesure proposée – que le gouvernement appelle le “bouclier locatif” – à un moment où l’inflation devient une préoccupation majeure pour les locataires.
Une réunion est également prévue cette semaine entre le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Amélie de Montchalin, et les associations de locataires qui ont demandé le gel des loyers.
Le mécanisme de “protection des loyers” sera inclus dans le projet de loi d’amendement financier qui sera voté par le Parlement cet été. Le gouvernement a opté pour une “solution équilibrée” qui tient compte des contraintes des propriétaires et des locataires, selon le ministère de l’économie et le ministère de l’environnement.
Dans le même temps, le gouvernement entend actualiser l’APL pour aider les locataires qui en ont le plus besoin. Ces aides personnalisées au logement (APL) devaient également être revalorisées de 3,5 % au 1er juillet, ce qui entraînerait une dépense supplémentaire de 168 millions d’euros pour le budget de l’État, selon les mêmes sources.
Alors que le taux de référence des loyers pourrait atteindre environ 5,5 % à la fin de l’année, et même davantage au premier semestre 2023, les loyers pourraient augmenter jusqu’à 3,5 % pendant un an si la mesure est appliquée.
Une source du ministère de l’économie a fait valoir qu’il s’agit d'”une mesure positive” qui “n’existe pas dans nos pays voisins”. L’augmentation de 3,5 % est “le maximum qui peut être appliqué”, mais “une proportion importante de propriétaires” n’atteindra pas la limite, a-t-il dit.
Le gouvernement affirme qu’il a toujours exclu “un gel total des loyers”, et la Première ministre Elisabeth Borne a précédemment déclaré qu’il s’agissait d’une “fausse idée”. Il souligne que les propriétaires sont également touchés par l’inflation lorsque les coûts d’entretien augmentent ou lorsqu’ils souhaitent apporter des améliorations énergétiques à leurs appartements.
“Essayer de geler les loyers n’est pas une bonne idée car cela gèlerait toute l’offre de logements”, a déclaré Bercy.