La CEDH a été visée après avoir rendu une décision en défaveur de la Turquie. En effet, l’arrêt critiquait la détention par la Turquie d’un opposant pro-kurde.
Ironie du sort, nous avons publié hier un article illustrant la réalité de la guerre cybernétique. Après les États-Unis, c’est aujourd’hui la CEDH qui a été visée par une attaque ayant rendu son site internet temporairement inaccessible. Fort heureusement, les répercussions ne sont guère importantes. L’attaque n’a effectivement pas entrainé de dommages financiers ou de pertes de données. Cependant, la Cour déplore une attaque symbolique constituant un grave incident.
Bien qu’aucun élément tangible ne puisse affirmer le lien entre l’attaque et la décision rendue à l’encontre de la Turquie, les présomptions sont lourdes. En effet, le président Erdogan avait vivement critiqué la décision de la Cour. “Il s’agit d’une décision entièrement politique. Demander la libération de celui qui est responsable de la mort de 39 de nos concitoyens relève d’une politique de deux poids deux mesures. C’est de l’hypocrisie”. Le président turc fait ainsi référence à différentes manifestations ayant ciblée le pays. Celles-ci avaient provoquée plusieurs morts du fait de vive tensions.
La Cour a effectivement estimé que la détention de l’opposant kurde par la Turquie allait à l’encontre des droits fondamentaux. Elle exigeait ainsi sa libération immédiate. Si le lien de causalité entre l’attaque et la décision rendue était confirmé, il pourrait entraîner de fortes conséquences contre la Turquie. Celle-ci subit effectivement plusieurs sanctions de la part de l’OTAN et de l’UE. Problématique à l’heure où la Turquie affirmait vouloir se rapprocher de l’UE. Et renouer des relations après des épisodes houleux.