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Qui se cache derrière les attaques informatiques contre les États-Unis ?

Selon différents experts et journalistes, la Russie serait à l’origine de vastes opérations cybernétiques contre différents pays occidentaux. Des attaques ayant notamment provoqué des dommages considérables aux États-Unis.

Un contexte propice à la cyberguerre

Il s’agit de la grande terreur des experts de la sécurité. Celle de voir ses dispositifs attaqués par des groupes de hackers soutenus par des États. Depuis plusieurs années, nous assistons effectivement à des alliances entre cybercriminels et institutions étatiques. Une alliance permettant de mutualiser ressources, expertises et d’agir sur un laps de temps infiniment plus long. Maximisant de ce fait les dommages infligés à l’adversaire. Le groupe français Thalès s’était d’ailleurs exprimé sur ce point lors de la publication de son “cyberthreat handbook”. Un livre répertoriant les plus menaces de l’espace informatique.

L’an passé, c’était le journaliste d’investigation Andy Greenberg qui avait tiré la sonnette d’alarme. Il avait publié un livre consacré au groupe de hackers “Sandworm”. Un groupe affilié à l’état russe et menant des opérations particulièrement dangereuses à l’encontre des ennemis de la Russie. Les centrales nucléaires ukrainiennes avaient par exemple subi de terribles dommages, privant le pays d’électricité durant plusieurs jours. Ces attaques peuvent prendre différentes formes. Il peut s’agir de détruire des infrastructures afin de générer des dommages financiers, d’infiltrer des structures dans l’objectif de récolter des informations ou tout simplement de tester des dispositifs offensifs aux fins de se préparer à la cyberguerre.

De lourdes présomptions contre la Russie

Aujourd’hui, l’actualité cyber concerne tout particulièrement les États-Unis. Le pays a subi de lourdes attaques cette année. Provoquant plusieurs centaines de millions de dollars de dommages et freinant l’activité de différents groupes. Les ministères du Budget, du Commerce et l’Agence de sécurité nucléaire du ministère de l’Énergie ont notamment été frappés. Mais dans le monde cybernétique, la preuve est pratiquement impossible à trouver. Il faut alors mener un long et fastidieux processus d’enquête sans pouvoir apporter d’éléments irréfragables quand à l’identité de l’auteur.

Malgré tout, de fortes présomptions semblent accuser la Russie. De nombreuses personnalités comme Mitt Romney appellent désormais à répliquer. Le sénateur républicain souhaiterait mener à son tour ce type d’opérations contre les russes. Ultime témoignage de la scission entre les deux puissances. Il est à ce titre rejoint par Mike Pompeo et différents acteurs de tout bord politique. Cependant, la Russie a démentie être à l’origine de ses attaques. Mais les présomptions sont lourdes et pourrait valoir de nouvelles sanctions au Kremlin.

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  • […] Ironie du sort, nous avons publié hier un article illustrant la réalité de la guerre cybernétiqu…. Après les États-Unis, c’est aujourd’hui la CEDH qui a été visée par une attaque ayant rendu son site internet temporairement inaccessible. Fort heureusement, les répercussions ne sont guère importantes. L’attaque n’a effectivement pas entrainé de dommages financiers ou de pertes de données. Cependant, la Cour déplore une attaque symbolique constituant un grave incident. […]

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