L’ancien ailier du XV de France est décédé hier soir. Véritable légende de ce sport, la disparition de ce garçon entier et attachant a suscité une vague de tristesse dans le monde de l’ovalie.
Une légende. Les avis sont unanimes à ce sujet. Christophe Dominici a effectivement marqué l’histoire de son sport. Qui ne se souvient pas de son fabuleux match contre les All Blacks en 1999 ? Dans une demi-finale ébouriffante, le jeune ailier avait littéralement crevé l’écran. Malmené, chahuté par des All Blacks au sommet de leur art, le french flair était soudainement apparu pour mystifier les néo-zélandais et propulser les bleus en finale. Parmi eux, un fabuleux Christophe Dominici auteur d’un essai plein de panache.
Un ailier culotté, petit par la taille mais immense par le talent. Sa vitesse, ses appuis déroutants et un engagement sans faille lui auront permis de se forger un des plus beaux palmarès français. Un palmarès comprenant cinq titres de champion de France, deux coupes d’Europe et quatre tournoi des six nations. Mais le bonhomme était également attachant. Il n’a ainsi jamais coupé avec son sport. Sa retraite sportive ne l’était qu’en apparence tant il œuvrait pour rester un digne serviteur de son sport. Il a ainsi beaucoup travaillé pour différents clubs et pour le compte de la fédération française de rugby.
Mais toute médaille à son revers. Derrière le sportif accompli et le personnage attachant se cachait également une sourde angoisse. Toute sa vie, Christophe Dominici a trainé une lourde peine sur ses épaules. Celle de la disparition de sa sœur ainée quand il n’avait que 14 ans. Un tragique événement qui le hantera toute sa vie. Un fardeau terrible qui le plongera dans de lourdes dépressions. Le poussant finalement au suicide, regretté de tous.