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Guerre en Ukraine : Le premier navire céréalier quitte Odessa dans le cadre de l’accord visant à atténuer la crise alimentaire mondiale

Le premier navire avec des céréales à bord a quitté un port ukrainien tôt lundi, dans le cadre d’un accord conclu sous les auspices des Nations unies pour atténuer la crise alimentaire mondiale déclenchée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Le cargo, chargé de plus de 26 000 tonnes de maïs, a quitté Odessa alors que l’on craignait que l’accord, signé à Istanbul fin juillet, ne s’effondre après une attaque de missiles russes sur le port le lendemain de sa signature.

Les gémissements d’un remorqueur ukrainien ont marqué le départ du Razoni, un vraquier battant pavillon de la Sierra Leone, qui a commencé son voyage à 9h30 heure locale. Selon le ministère turc de la Défense, le navire se dirigeait vers Tripoli, au Liban. Selon les données de surveillance maritime, le navire était bloqué dans le port d’Odessa depuis le 18 février.

Le ministre ukrainien des infrastructures, Oleksandr Kubrakov, a déclaré dans un message sur Twitter que le navire était le premier à quitter le port d’Odessa depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie fin février. Le blocus naval russe des ports ukrainiens de la mer Noire a perturbé les exportations de céréales, contribuant ainsi aux pénuries alimentaires mondiales.

“Grâce au soutien de tous nos pays partenaires et de l’ONU, nous avons réussi à mettre pleinement en œuvre l’accord signé à Istanbul”, a tweeté M. Kubrakov lundi matin.

Seize autres navires attendent de partir, a-t-il déclaré, soulignant que la reprise prévue des expéditions de céréales fournirait à l’Ukraine en difficulté des réserves de change bien nécessaires d’au moins un milliard de dollars américains.

Après des mois d’intenses négociations, les responsables de l’UE, des Nations unies et de l’Ukraine ont salué le départ du navire.

Dans une déclaration publiée lundi, la ministre britannique des affaires étrangères, Liz Truss, a déclaré que le départ du navire était “une première étape importante” et a exprimé sa gratitude “aux Nations unies et à la Turquie pour leur contribution à la concrétisation de cet accord”.

Avant l’invasion de Moscou, la Russie et l’Ukraine comptaient parmi les plus grands producteurs et exportateurs de blé, d’huile de cuisson et d’engrais au monde. Selon les Nations unies, l’Ukraine a représenté 10 % des exportations mondiales de blé l’année dernière.

Avec plus de 20 millions de tonnes de blé de la récolte de l’année dernière stockées dans des entrepôts, la reprise des expéditions par voie maritime était une priorité absolue pour le gouvernement ukrainien. Cependant, en raison du blocus russe, les vendeurs de céréales ont été contraints d’utiliser des alternatives telles que les ports fluviaux ou des routes terrestres coûteuses, ce qui a retardé les livraisons.

L’accord signé en Turquie le 22 juillet garantit le passage en toute sécurité des navires marchands en provenance d’Odessa et de deux autres ports ukrainiens. L’accord restera en vigueur pendant 120 jours et repose sur la surveillance des corridors maritimes désignés par les délégations ukrainienne, russe, turque et des Nations unies à Istanbul.

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