Le nouveau Président des États-Unis a réaffirmé sa volonté de se détacher de son prédécesseur. Selon lui, le pays est désormais prêt à guider le monde.
“Les États-Unis sont de retour“. Telle est la nouvelle maxime de Joe Biden. Le nouveau Président affirme ainsi son soutien envers la politique traditionnelle des États-Unis. Celle consistant à multiplier interactions et opérations sur la scène internationale. Une politique contestée par son prédécesseur. En effet, Donald Trump considérait qu’elle affaiblissait les États-Unis en dispersant l’action américaine. Rendant de ce fait le pays vulnérable face aux guerres économiques et technologiques. Des points cardinaux de la politique stratégique de l’ancien président.
Joe Biden pense au contraire l’inverse. Sa nouvelle équipe ministérielle illustre ce changement de cap. “Nous ne pouvons résoudre seuls les problèmes du monde. Il nous faut travailler avec les autres pays par l’intermédiaire de coopérations et de partenariats” affirme ainsi Antony Blinken, nouveau chef de file de la diplomatie américaine. Des propos appuyées par la vice-présidente Kamala Harris. “Il faudra regrouper et renouveler les alliances de l’Amérique, rebâtir et renforcer les institutions de sécurité nationale et de politique étrangère. Elles assurent notre sécurité et défendent nos intérêts nationaux. Il faudra enfin s’attaquer à la menace existentielle du changement climatique qui nous met tous en danger“.
La question de l’Union européenne est ainsi sur toutes les lèvres. La perception américaine de l’Europe a effectivement considérablement variée au fil des mandats présidentiels. Les actions américaines à son égard ont alternées entre hostilité et travail commun. En effet, les doctrines américaines consistaient à faire en sorte que l’Union soit suffisamment puissante pour être un allié de poids et suffisamment faible pour ne pas rivaliser avec les États-Unis. Mais l’émergence de la Chine et les défis communs, comme la transition écologique, ont peut-être rabattu les cartes… Car nombreux sont ceux estimant qu’une alliance totale est indispensable pour relever les enjeux du siècle.
