La candidate Maia Sandu a créé une certaine surprise en devançant l’actuel président Igor Dodon au premier tour de l’élection présidentielle. Le second tour, prévu le 15 novembre, s’annonce particulièrement serré.
Ce sont deux visions radicalement différentes qui s’affrontent en Moldavie. D’un côté, le président sortant Igor Dodon. Un candidat pro-russe, membre du parti communiste de la République de la Moldavie et proche de Vladimir Poutine. De l’autre coté, Maia Sandu, membre du centre-droit et proche de l’Union Européenne. Ils ont respectivement recueilli 32,87% et 35,77% des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle. Un élément illustrant une certaine division de la population au sujet de l’orientation futur du pays.
Car il faut dire que la situation n’est pas au beau fixe. Près d’un tiers de la population moldave a quitté le pays ces vingt dernières années. La faute à une situation économique difficile et à de nombreuses crises politiques entre scandales et corruption. Dans ce contexte morose, les candidats peinent à fédérer la population moldave malgré un taux de participation de qualité. Beaucoup d’électeurs se disent déçu par le manque de perspectives pour le futur. La classe politique est également pointée du doigt du fait des mauvais résultats enregistrés ces trente dernières années.
Le président sortant souhaite maintenir une coopération marquée et pacifique avec la Russie tandis que sa rivale affiche sa volonté de rejoindre l’Union Européenne dans le futur. Elle vante ainsi le niveau de vie des européens alors que l’autre candidat avance la proximité culturelle entre la Russie et la Moldavie. Dans une élection qualifiée de “libre, démocratique et correct” par les deux partis, l’UE et la Russie auront certainement un œil attentif sur les résultats du 15 novembre. Le résultat de l’élection pouvant renforcer leur influence respective dans une zone où les tensions géopolitiques sont importantes.
