Le Royaume n’a pas réussi à intégrer le Conseil des droits de l’Homme des Nations-Unies. Il est le seul pays candidat à ne pas avoir été élu…
Le Conseil des droits de l’Homme est un organe intergouvernemental des Nations-Unies. Il est chargé de promouvoir et de renforcer les droits de l’homme dans le monde, en formulant par exemple des recommandations à ce sujet. Ce Conseil est composé de 47 membres élus par l’assemblée générale des Nations-Unies. Alors que 15 sièges étaient en jeu pour intégrer le Conseil, l’Arabie Saoudite qui s’était portée candidate a essuyé une cruelle désillusion.
Le renforcement de l’influence saoudienne était pourtant une priorité pour le prince héritier Mohammed ben Salmane. Depuis son accession mouvementé au pouvoir, le turbulent prince n’a eu de cesse de mettre en point de somptueux projets pour aller en ce sens. Mais la pratique ne confirme pas toujours la théorie. Il a une nouvelle fois vu ses projets tomber à l’eau. Car malgré des réformes économiques et sociales enclenchées tambour battant, la réputation de l’Arabie Saoudite n’a pas varié d’un iota. La guerre au Yemen, l’assassinat de Jamal Khashoggi et les différentes atteintes aux droits de l’homme ont fait du tord au Royaume sur la scène internationale. Qui en paie aujourd’hui le prix fort.
Il a ainsi été le seul pays candidat à ne pas avoir été élu au Conseil des droits de l’Homme avec seulement 90 voix. Dans le même temps, 11 pays ont été élus sans aucune opposition : La France, la Bolivie, le Gabon, le Malawi, le Mexique, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, l’Ukraine, la Grande-Bretagne, Cuba et la Russie. Le Pakistan et l’Ouzbékistan ont eux été élus avec 169 voix et le Népal 150. La Chine complète enfin la liste en réunissant 139 suffrages, nettement moins que les 180 réunis en 2016 lors de la dernière élection.