Le parlement français a voté la mise en œuvre d’un projet de loi destiné à protéger les victimes de violence domestique.
La législation permet aux médecins de briser la confidentialité des patients s’ils pensent qu’une vie est «en danger immédiat».
Le projet de loi a été approuvé la semaine dernière par l’Assemblée nationale et a été adopté à l’unanimité par le Sénat mardi .
La France a l’un des taux les plus élevés de meurtres liés à la violence domestique en Europe occidentale. L’année dernière, 149 femmes ont été tuées à la suite, selon les rapports.
«Dans notre démocratie, il doit y avoir des combats qui nous rassemblent, et c’est ce que je crois que l’Assemblée nationale et le Sénat ont démontré lors de l’examen de ce projet de loi», a déclaré la nouvelle ministre de l’Égalité des genres, Elisabeth Moreno, après le vote.
En plus de permettre aux professionnels de la santé de rompre la confidentialité dans des cas extrêmes, la loi augmente également les peines de prison à 10 ans pour les auteurs dont les actes ont conduit la victime à se suicider ou à tenter de se suicider.
Afin de protéger les enfants, il ouvre également la possibilité de suspendre l’autorité parentale en cas de violence domestique.
La sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, chef du Parti socialiste, a déclaré que si le projet de loi n’était “pas parfait”, c’était un pas dans la bonne direction.
L’année dernière, 149 femmes seraient décédées des suites de violences domestiques, a déclaré Mme Moreno aux députés la semaine dernière, citant des chiffres de groupes de défense.
Depuis début 2020, au moins 39 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, selon un décompte tenu par l’agence de presse AFP.
Certains militants de groupes de défense ont déjà soutenu que les mesures gouvernementales ne sont pas très importantes ou manquent de financement pour être vraiment efficaces.